un témoignage de notre nouveau vicaire, après sa première Pentecôte chez nous, en plein confinement…

Le 2 juin 2020 — Je voulais ce soir à chaud, mettre sur papier mon ressenti sur l’expérience que je viens de faire : un « tour de Wasmes » particulier je vous l’avoue, mais j’ai pu ressentir l’attachement de beaucoup à Notre Dame avec beaucoup d’émotion.

Comme vous le savez peut être, je suis originaire de la région de Charleroi, coin attaché comme à Wasmes à des traditions très anciennes. Ma famille, autant du côté de mon Père à Morialmé que du côté de ma maman à Ham-sur-Heure, nous sommes attachés aux marches de l’entre Sambre et Meuse. Je vous avoue que quand j’entends les fifres et les tambours de marche mon cœur vibre. J’ai toujours rêvé de jouer du tambour (qui sait, peut-être un jour, il n’est jamais trop tard) ! L’être humain a besoin de racines bien ancrées ; sans racine, l’arbre tombe. Soyons fiers de nos racines, que nous avons le devoir de continuer.

Cette année, avec la pandémie, ce fut très particulier et le folklore a été modifié, mais dans le cœur de beaucoup on ne pouvait pas faire sans. Modestement on a fièrement continué nos traditions. Cette année 2020 j’ai vécu de l’intérieur le tour de Wasmes. Que d’émerveillement !

Nous avons vendredi, samedi et dimanche récité le chapelet avec une belle poignée de personnes. Le jour J nous voilà, après une très courte nuit, à 3h30 devant l’église pour, dans la nuit, réciter un dernier chapelet : les mystère lumineux… Marie est pour nous l’étoile du matin.

Puis avec courage nous voilà en marche, comme pour Abraham : « quitte ta maison et vas ! Je t’emmène vers la terre promise. »

Nous voici passant de commune en commune : Wasmes, Warquignies, Hornu, etc. Avec l’aide d’une poignée de fidèle emmenés par Monsieur Baptista (confrérie de Notre-Dame de Wasmes), nous avons goûté ses explications, les anecdotes et les traditions. Et puis nous avons monté le Tierne Carion… ça il faut le faire ! Cet incontournable nous rappelle que nos vies sont semées de joie et de peine, de dur labeur, d’arrêt, de redémarrage… et Christophe nous a fait prier au sommet au calvaire, qui nous redira que Jésus lui aussi a souffert sur le chemin : nous ne sommes pas seuls, il nous accompagne et nous dit « je suis avec toi ».

Puis doucement le jour se lève, la lumière jaillit, les oiseaux chantent. Là nous avons pu ensemble écouter la victoire de la vie sur la nuit.

Petit arrêt, fraternité, convivialité, sympathie, voilà mon expérience marquante.

Je vous avoue bien tristement que j’ai dû abandonner la troupe entre Hornu et Wasmuel car mes pieds me faisaient souffrir, et je ne voulais pas être un fardeau pour les compères du moment.

J’avoue que l’on n’est plus le même après la procession. L’an prochain je promets de le faire en entier et sûrement autrement.

Notre Dame de Wasmes merci et à l’an prochain.

abbé Pascal Laplanche

Modifié dernièrement: 23 juin 2020